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Réussir vos parties de pêche en surfcasting : le guide

La pêche en surfcasting est une technique de pêche en mer pratiquée en général depuis une plage de sable ou de galet. Les deux poissons recherchés principalement sont le bar et la dorade. Même s’il est possible de pêcher toutes sortes d’espèces de poissons en adaptant ses montages

Qu’est ce que le surfcasting?

Dans le paysage offert au pêcheur en mer français figure en bonne place la pratique du surfcasting. Cette technique met en œuvre une multitude de paramètres qui mettent en cohésion des connaissances multiples :

  • connaissance du poisson,
  • connaissance du biotope,
  • connaissance de la région de pêche,
  • connaissances météo et bien d’autres.

Certes plus difficile à maîtriser que d’autres techniques, le surfcasting reste néanmoins à la portée de tous, notamment grâce aux avancées techniques et technologiques de ces dix dernières années.

Refusant personnellement de céder au fatalisme de certains pêcheurs qui affirment qu’il n’y a plus de poissons sur nos côtes, je préfère m’investir de façon permanente dans ma passion afin de mettre en exergue les éventuelles négligences ou insuffisances.

Pour beaucoup, prendre du poisson en surf est difficile, non pas que le poisson n’est pas là, non pas que leur technique est mauvaise , mais simplement parce qu’ils ne se posent pas les bonnes questions .

Comment progresser en surfcasting?

C’est ainsi que les pêches aux leurres renseignent et éduquent les pêcheurs sur les comportements agressifs des poissons, c’est comme cela que l’on constate que le surfcasting renseigne sur l’extrême variété de comportements du poisson, ce dernier profitant pleinement de tout le milieu qui s’offre à lui.

Le pêcheur en bateau apprend à développer son « instinct », celui-là même qui le rend capable d’appréhender mieux qu’un autre secteur gisant à plus de 15 mètres de fond sans pouvoir le « voir ».

La pêche en mer est pour moi la plus belle des techniques mais elle ne se résume pas à l’une ou l’autre des pratiques citées plus haut, elle est un collectif de connaissance, de sensations et de technique .

Cette petite parenthèse refermée, revenons à notre surfcasting et au visage qu’il montre aujourd’hui . Je n’ai de cesse d’asséner mes stagiaires de conseils touchant plus à leur comportement face aux éléments qu’à leur technique à proprement parler.

La réussite est le fruit d’un arbre à trois branches :

  • La branche technique : dans la branche de la technique coule la sève matérielle, celle, indispensable, sans laquelle on ne peut prétendre exploiter au mieux les conditions de pêche.
    Le matériel est la clé qui ferme le verrou. Il est limitatif si mal choisi et inutile si non adapté.
  • La branche des connaissances : les connaissances sont multiples, elles touchent le poisson, les secteurs de pêche, les appâts, les montages et autres éléments ponctuels. Naturellement, on ne peut pas entrer cette mine d’information en quelques heures dans notre pauvre cerveau humain. Aussi, l’ expérience et la pratique viendront épauler un studieux travail de recherche (au travers de la mine d’or de docteur-wading.fr par exemple ou dans tout support aujourd’hui à disposition). Les connaissances générales sont le langage de la pêche, sans elles on ne peut s’exprimer correctement ! Naturellement on trouve des pêcheurs qui parlent mieux que d’autres…
  • La branche de l’adaptation : Les deux premières branches ne seraient supportées par l’arbre si l’adaptation ne venait pas consolider le tronc commun. L’adaptation est justement cette notion qui permet à l’homme de joindre efficacement ses connaissances et son matériel pour répondre aux multiples interrogations de dame nature. Chaque partie de pêche ne ressemblant à aucune autre, il faut remettre à jour ses choix à chaque fois, c’est que l’on appelle les facultés d’adaptation . Cette faculté est souvent celle qui fait défaut aux pêcheurs novices, perdus dans l’immensité des choix qui s’offrent à eux.

Si nous visitons notre arbre, en petites fourmis que nous sommes nous allons nous faire une idée plus précise de tous les éléments majeurs qui jalonnent le territoire du surfcasting .

La Technique du surfcasting

La technique regroupe en fait le côté matériel et le côté gestuel.

Le surfcasting s’appuie essentiellement sur la corrélation qui existe entre son matériel et ses connaissances en matière de lancer.

La gestuelle de lancer est primordiale puisque c’est elle qui conditionne les distances et la protection/présentation des appâts. On dénombre trois grands styles de lancer que sont :

  • Le lancer par-dessus la tête : aussi appelé lancer à la belge. Ce lancer est le plus pratiqué car il est le plus simple à comprendre et à maîtriser. Ses capacités sont malheureusement les plus faibles , que ce soit en termes de distance ou de protection.
  • Le lancer « sud africain » : aussi appelé lancer plomb posé. Ce lancer est extrêmement performant et permet de lancer très loin très rapidement. Il est performant et peut être considéré comme un lancer hautement technique .
  • Le lancer pendulaire : le roi de tous les styles puisqu’il pulvérise tous les records du monde depuis de nombreuses années. Ce type de lancer est capable de lancer un plomb de 175 grammes à plus de 300 mètres (sous la houlette de l’actuel champion du Monde). En pêche les 150 mètres sont à la portée de tout le monde avec un pendulaire bien réalisé.

Nous développerons ces lancers avec une extrême précision au fil de nos articles. Sachez toutefois qu’une bonne technique de lancer n’a de raison d’être qu’assistée d’un matériel efficace. Il faut donc savoir choisir le matériel adéquat .

Quel matériel pour la pêche en surfcasting?

Une évolution permanente

Le matériel de surfcasting a considérablement évolué depuis une dizaine d’années.

L’avènement des carbones, aujourd’hui largement assis, a cédé la place à des améliorations techniques énormes en termes de fiabilité et de perfection . Nous avons aujourd’hui des cannes de surf qui sont capables de réaliser de véritables prouesses, emmenant le pêcheur à des distances impensables voilà simplement cinq ans.

Types de cannes

Les cannes de surf se décomposent en trois grandes familles :

  • Les cannes en trois brins sont légion sur le marché et proposent des niveaux de prix extrêmement larges. D’une longueur généralement comprise entre 4,20m et 6 mètres, ces cannes ont trois types d’action : les actions de pointe, les actions semi-paraboliques et les actions paraboliques.
    On choisira son action en fonction de deux critères : la douceur et la distance. La douceur se trouve dans les cannes paraboliques qui protègent fort bien les appâts car elles sont lentes et amortissent considérablement la puissance du lancer. Cette douceur est en outre pénalisante pour la distance .
    Cette dernière est favorisée par les actions de pointe qui sont extrêmement plus nerveuses et qui donnent une très grande vitesse au plomb. Inversement, ces cannes sont plus traumatisantes pour les esches.
  • Les cannes à répartition : ce terme de répartition signifie que la puissance est répartie de façon très précise sur la longueur de la canne, allant crescendo de la pointe au talon . Ces cannes, typiques, sont en deux éléments, égaux ou inégaux et d’une longueur allant de 3,90 m à 4,60m.
    Ces cannes sont extrêmement techniques et pointues et exigent du pêcheur une très grande maîtrise du lancer. Leur conception leur donne la possibilité de lancer très loin (plus de 150 mètres) tout en conservant une protection optimale des appâts.
  • Les cannes télescopiques : ces cannes sont surtout appréciées dans le sud de la France mais suscitent aussi l’intérêt de tous les pêcheurs recherchant un côté pratique. Repliables, ces cannes ont généralement des actions douces de type parabolique ou au mieux semi parabolique. Les longueurs conseillées sont de 3,90m à 4,50m.

Pour choisir sa canne de surf il faut naturellement prendre en compte le secteur de pêche que l’on pratique le plus souvent.Dans le sud de la France (Méditerranée) des cannes télescopiques ou emmanchement d’une longueur comprise entre 3,90m et 4,50m sont amplement suffisantes pour pêcher dans toutes les conditions. Même chose dans le Nord.En outre, en Atlantique, les pêcheurs recherchent des cannes plus longues car plus adaptées aux montages utilisés et aux configurations de l’Océan (courant de bordure, vagues imposantes etc…).

Personnellement, je conseille le choix d’une grande canne (plus de 5 mètres) uniquement pour l’utilisation de bas de lignes longs !

La question du moulinet

Les moulinets ont également considérablement évolué jusqu’à offrir aujourd’hui de véritables bijoux aux pêcheurs (en échange d’une très légère compensation financière naturellement).

Pour le surfcasting nous trouvons deux types de moulinets : les tambours fixes et les tambours tournants .

Je reviendrais ultérieurement sur les tambours tournants qui sont des outils de précision et qui demandent une maîtrise parfaite des réglages.

Je préciserais simplement qu’au-delà de la distance de pêche que ces moulinets permettent d’atteindre, ils bénéficient d’un plaisir d’utilisation incommensurable, laissant derrière eux toute autres formes de matériel !

Pour parler maintenant du moulinet roi en Europe, je donnerais quelques précisions techniques indispensables au choix de son tambour fixe :

Un minimum de 3 roulement à billes (un sur l’axe central, deux sur l’axe de manivelle)Une contenance minimum de 300 mètres de 35/100 Bobine aluminium préférable (ou éventuellement bobine carbone avec lèvre métallique)Un axe en béton armé (fuir systématiquement les axes d’un diamètre inférieur à 3mm)

Concernant la vitesse de récupération , je suis farouchement opposé à l’argument de vente qui concerne les hautes vitesses de récupération. Selon moi une vitesse de 0,75 m par tour de manivelle est préférable à un moulinet très rapide.

Je donne deux raisons à cela : la première étant qu’à la récupération d’un poisson, bien des pêcheurs « treuillent » littéralement leur prise. Les risques de décrochage sont bien plus grands avec un moulinet rapide, notamment sur des poissons comme le marbré ou la dorade.

D’autre part, les hautes vitesses de récupération font perdre du couple au moulinet et le fragilisent à l’utilisation. Le surf est rude pour les moulinets, les grappins, les algues et autres résistances permanentes font souffrir les axes et la mécanique. Un rapport de démultiplication le plus faible possible est pour moi un gage de fiabilité dans le temps.

matériel pêche

En ce qui concerne le petit matériel , je ne m’attarderais que sur les nylons dans cette présentation matérielle. Les accessoires étant extrêmement nombreux, nous les découvrirons au fil des mois sur pecheaubar.com.

Les nylons sont d’une importance capitale. Car ils sont le lien entre le pêcheur et le poisson mais également entre sa canne et sa technique de lancer. De mauvais nylons (comprenez inadaptés) vous pénalisent !

Je fractionne les nylons en trois familles : nylons pour le moulinet, nylons pour les arrachés et les montages et nylons pour les empiles et traînards.

  • Les nylons pour le moulinet : pour le tambour fixe optez pour des nylons clairs et souples. Un nylon raide exerce une importante micro pression sur la lèvre de la bobine du moulinet et ne peut pas acquérir une très grande vitesse de rotation dans les anneaux. Un nylon souple sort très vite du tambour fixe et optimise ainsi les distances. À l’inverse, les nylons raides sont parfaits pour les moulinets à tambour tournant. Du fait que la sortie du nylon se fait de façon linéaire, les nylons raides ont l’avantage de limiter considérablement les effets de perruque. Ils s’échappent mieux de la bobine et ne stagnent pas en vol autour du moyeu.
  • Les nylons pour les arrachés et les bas de ligne : on leur demande un maximum de discrétion, ils seront donc choisis translucides et clairs. Ils doivent être très raides et très peu élastiques pour ne pas absorber la puissance de la canne lors du lancer. Ils sont aussi un meilleur gage de contrôle lors du combat. On les choisira dans des diamètres allant de 45/100 à 70/100.
  • Les nylons pour les empiles et traînards : sus à l’emmêlement ! Pour cette raison, les fluoro carbone ont pris une place majeure dans le fief des surfcasters. Discrets et immanquablement plus résistants à l’emmêlement, ils sont indispensables aujourd’hui.
    On en trouve trois familles :
    – Les purs : appelés grade 1 ils sont constitués de 100% de matière fluorée. Leur taux de réfraction est proche de Zéro et ils sont d’une absolue fiabilité. Leur prix est malheureusement exorbitant.
    – Les mixtes : appelés grade 2 ils sont constitués d’un mélange variable de polymère (nylon) et de matière fluorée. Moins invisibles que les premiers ils sont un compromis agréable et meilleur marché.
    – Les coatings : appelés grade 3 : ils sont constitués de polymère (nylon) recouvert d’une couche de fluorocarbone. Ils n’ont pas les propriétés d’invisibilité du fluorocarbone mais celles du nylon ! Toutefois, la rigidité apportée par la matière fluorée est un gage de fiabilité par mer agitée. Ils sont les plus abordables.

Je clôture ici notre tour du matériel que nous développerons au fur et à mesure. Ceci fait, nous allons glisser sur la branche des connaissances pour en faire un tour global. Celles-ci étant certainement la branche la plus difficile à construire.

Si vous souhaitez trouver un excellent moulinet pour la pêche en surfcasting, alors je vous conseils de lire cet article

Les connaissances nécessaire pour la pêche en surfcasting

peche surfcasting

Le savoir d’un pêcheur est une espèce de toile d’araignée qui se construit de jour en jour.

Chaque expérience vécue, lue ou écoutée peut constituer un maillon de la chaîne et contribuer ainsi à une amélioration progressive des résultats .

Connaître le poisson

En tout premier lieu, il est important de connaître dans les grandes lignes les comportements des poissons que l’on va rechercher en surfcasting. Ces comportements se décomposent ainsi :

  • Comportement alimentaires : ils définissent quels aliments les poissons recherchent, quelles proportions ils représentent dans l’alimentation et surtout comment les poissons se les approprient.
  • Comportements physiologiques : ils définissent la façon dont le poisson réagit en fonction de divers éléments extérieurs : température des eaux, pression atmosphérique, turbidité de l’eau, salinité, profondeur, heures du jour et de la nuit etc…
  • Comportements physiques : ils définissent la façon dont les poissons se meuvent dans l’eau. Il est important de savoir comment les poissons sont capables d’évoluer et de réagir dans les différents milieux ambiants. Ceci définit le comportement général du poisson, s’ il est chasseur, fouilleur, pélagique ou grégaire etc…

Cette connaissance du poisson permet tout d’abord de ne pas se tromper de cible .

Si bien des pêcheurs focalisent totalement sur le bar, il est loin d’être le seul ! Je considère personnellement sa capture comme une consécration et comme un moment magique qui vient récompenser une passion menée à bon terme.

Toutefois, je pêche tout ce qui est prenable et je prends également un plaisir énorme à combattre des mulets de plus du kilo pris en plage. Ou des raies et congres de poids largement plus élevés.

Le surfcasting est une technique qui prend et qui apporte des sensations phénoménales . Comme le pêcheur aux leurres doit faire preuve d’intelligence dans le maniement de son leurre pour faire mordre le bar. Le pêcheur en surf doit être extrêmement précis dans la présentation de ses appâts . Cette présentation étant radicalement différente entre deux espèces éloignées !

Connaître le lieu de pêche

Vient ensuite la connaissance des secteurs de pêche . Cette connaissance est primordiale pour appréhender les déplacements des poissons en fonction de telle ou telle condition météo.

Pas question de pêcher toujours au même endroit ! Il faut bouger avec le poisson, le suivre au moindre de ses mouvements. En regardant simplement une carte côtière de son secteur, on peut déceler toutes les orientations des coins de pêche.

Tel secteur sera plus exposé aux vents d’Est, tel autre au vent de Nord etc… En Méditerranée les vents bénéfiques sont les vents de sud. En Atlantique ce sont les vents d’ouest et dans le Nord les vents de Nord.

Cette constatation à la logique implacable ne doit pourtant pas laisser de côté les vents des autres secteurs. En effet, les vents d’est et d’ouest sont aussi bons en méditerranée. Les vents de nord et de sud ne sont pas forcément mauvais en Atlantique etc…

La côte française est très découpée et extrêmement riche. Aussi il est nécessaire de s’imprégner parfaitement de ses secteurs de pêche pour espérer en tirer tout le bénéfice. En plus des vents, les courants sont des facteurs essentiels dans les mouvements des poissons. Ils conditionnent à la fois l’activité alimentaire et le positionnement de nos proies.

Connaître l’étendue de son apprentissage

Encore un élément à connaître… Voyez ainsi l’étendue de ce qui vous attend. Votre apprentissage doit être le plus complet possible et votre esprit ouvert à un maximum d’informations !

Les appâts représentent sûrement la partie la plus facile à assimiler. Car il suffit de se procurer un ouvrage sur le sujet pour avoir au moins la connaissance des espèces et à qui elles s’adressent en priorité.

Vient ensuite l’apprentissage du ramassage qui, hormis pour les pêcheurs fortunés, est un passage obligé pour sauvegarder le porte-monnaie.

Vous repartez là dans le précédent paragraphe de la connaissance des secteurs de pêche. Car juste à côté de vos coins de pêche se trouvent généralement les secteurs de ramassage

Pour les pêcheurs de bars les appâts principaux sont les suivants :

  • Les coquillages : couteaux, coques blanches, coques rouges, clams, crépidule et autres. Ils sont surtout conseillés l’hiver (en dehors de la crépidule et du couteau) lorsque le poisson n’a plus de fourrage à se mettre sous les dents.
  • Les vers : la liste est immense mais les principaux sont le ver de chalut (Méditerranée), la pestiche et l’arénicole.
  • Les céphalopodes : en tout premier lieu le calamar, roi des rois qui capte l’attention des plus beaux poissons. Vient ensuite la seiche entière ou en lanière qui est aussi fort prenante. L’idéal pour ces deux appâts est de les pêcher juste avant la sortie de pêche.
  • Les poissons : je ne suis pas favorable à la pêche au vif, cette technique étant pour moi au-delà des limites déontologiques que je me suis fixé. Je parlerais donc des poissons morts découpés en filet comme le maquereau, la sardine ou le mulet. Ces appâts sont excellents pour le bar et de nombreuses autres espèces.

Les appâts représentent le dernier rempart entre nous et le poisson. Ils conditionnent le réflexe d’attaque final sans lequel la prise n’est pas possible. Toutefois, il ne leur suffit pas toujours d’être frais. Il leur faut être correctement présentés et là c’est le rôle du montage.

Les montages de surfcasting représentent à eux seuls une véritable science. Il faut savoir jouer de toutes les subtilités techniques et matérielles pour répondre efficacement aux besoins du poisson. Le monteur de surf doit être raisonnable et ne pas sombrer dans l’excès, jamais !

Les montages doivent toujours être les plus simples possibles et c’est un domaine où l’exubérance n’a pas sa place.

On distingue trois familles de montages :

  • Les montages de fond : coulissants ou fixes ils sont destinés à présenter une esche à même le sol. Ils conviennent généralement à des mers calmes mais peuvent s’adapter à des eaux un peu plus agitées. Ils s’adressent à toutes les espèces en dehors des pélagiques.
  • Les montages de suspension : autrement appelés montages à empiles ils sont destinés principalement à présenter les esches entre deux eaux de façon mobile. Ils s’adressent à des poissons chasseurs (pélagiques).
  • Les montages de surface : ils sont destinés à présenter les esches en surface et s’adressent principalement aux espèces estivales (maquereaux, orphies, chinchards).

Le propre d’un bon montage de surf est de permettre une présentation optimale des esches qu’il transporte. Il doit donc savoir les protéger au mieux et surtout les extraire des frottements aux vents.Un bon montage doit également faire le lien parfait entre la canne et le plomb sans absorber l’énergie de la canne.

La conception des montages tient donc compte des éléments suivants :

  • Longueurs (hameçons et corps de ligne)
  • Diamètres de montage (hameçons et corps de ligne)
  • Équilibres entre avançons et corps de ligne
  • Poids des plombs utilisés.

Les connaissances halieutiques du pêcheur doivent être extrêmement fournies pour qu’il prétende pouvoir évoluer aisément en toutes circonstances. Ces connaissances ne sont pas hors de portée, bien au contraire.

Toutefois, elles ne se suffisent pas à elles-mêmes et doivent être absolument soutenues par la réflexion personnelle . Notre arbre dévoile alors sa troisième et dernière branche qu’est l’ adaptation .

Le surfcasting : Branche de l’Adaptation

L’ adaptation est reine dans la pêche. C’est elle qui permet de faire le tri dans ses multiples expériences pour ressortir la bonne technique au bon moment .

Même si les parties de pêche ne se ressemblent que rarement. Les poissons cultivent néanmoins des comportements logiques et répétitifs propre à leur adaptation au milieu . Le pêcheur doit donc être en mesure de suivre ces changements et c’est là que se fait toute la différence ! Tout le monde à entendu parler du sixième sens .

Il ne s’agit pas d’un don du ciel ! Ce sens n’est pas réservé à quelque élite de notre monde. Le sixième sens est pour moi la simple réflexion du pêcheur qui sait faire preuve d’une humilité magistrale . Le bon pêcheur est selon moi celui qui n’arrive jamais en terrain conquis et pas celui qui croit tout connaître.

La mer n’est pas notre biotope, nous ne savons pas respirer sous l’eau. Nous ne vivons pas sous l’eau et tout ce que l’on peut faire c’est s’adonner à une réflexion la plus logique possible . Le sixième sens s’offre à tous ceux qui cherchent, écoutent, observent et réfléchissent à l’impact de leurs agissements sur le poisson et son milieu. Comprendre son matériel est ainsi la meilleure façon de l’utiliser. Alors que nombreux sont ceux qui pensent mieux pêcher parce que leur canne coûte 500 euros. Une bonne canne n’est un bijou que dans un écrin de technique !

Tout ce long laïus de présentation sur le surfcasting est plus qu’une vision personnelle de cette technique que je pratique depuis l’enfance.

Ce texte a pour vocation d’ouvrir l’esprit de mes amis pêcheurs sur une pêche « moderne » qui met en jeu la beauté intérieure de l’homme et non pas sa supériorité absolue sur l’être animal.

Je pratique le surfcasting avec un amour passionné et une profondeur incommensurable. Cette technique met en exergue toutes les difficultés qui créent la différence entre les deux mondes sous-marin et terrestre.

Ce courant de pensée ouvre les portes à de multiples réflexions sur la nature, l’animal et leurs préservations. Pour moi, sélectionner son poisson est une récompense autrement plus belle qu’empiler des kilos et des kilos de bars sur la plage ou sur le pont d’un bateau. De tels tableaux ne montrent en fait que de fausses compétences. Le pêcheur profitant alors d’une euphorie animale …Nombreux sont les amoureux de la mer, je souhaite chaque jour qui passe voir évoluer les mentalités pour me réveiller un matin dans un monde meilleur.

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